De papa à papa

Publié par Pascale de Montigny le

Je suis papa d'une petite fille et beau-père d'une grande fille. À la naissance de ma plus jeune, j'ai pris le congé de paternité. J'ai développé plusieurs astuces pour les papas qui planifient s’occuper ou qui s’occupent déjà de leur progéniture pendant que maman travaille.

 1) Se faire confiance

C’est aussi simple que ça ! La perte de confiance va s’empirer si on essaye de se conformer à tout ce qu’on nous dit ou tout ce qu’on lit sur internet. On finira carrément par souffrir du syndrome de l’imposteur. Il y a mille différentes façons d’être parent et mille différentes façons d’être papa. Et toutes ces façons se valent si notre but est le bien-être de nos enfants et que notre objectif premier est de leur assurer le meilleur avenir possible. Il faut également se permettre d’être créatif et d’avoir du plaisir. Ça ne veut pas dire pour autant de ne jamais demander d’aide. La belle-mère a parfois raison...

 2) Essayer de nouvelles tâches

Je pense qu’il est important de s’attarder à toutes les tâches, surtout celles qui sont encore réservées aux femmes (et oui, même en 2020). Que ce soit faire le lavage et le pliage des vêtements, la planification et la préparation des repas, l’achat de vêtements, le bain, l’horaire de la semaine, les visites au docteur, etc. Il ne s’agit pas d’être un expert dans chacun de ses domaines (ma blonde sera toujours meilleure que moi pour préparer les valises), mais il est bon de se dire qu’on peut le faire à notre façon et que c’est correct comme ça. D’ailleurs, je dois vraiment me pratiquer à faire des tresses. Et ma tendre moitié doit vraiment apprendre à réparer le wifi.

 3) S’habituer à se faire louanger pour aucune raison

 Cette illustration de Cathon explique encore bien (malheureusement) les choses. Bien que généralement on s’étonne moins de voir des papas présents à la maison et même des papas à temps plein, on considère trop souvent rare ou « spécial » un papa seul qui amène son enfant au parc, lui achète des vêtements, l’amène à la clinique, le change ou tout simplement prend soin lui « adéquatement » en public. Je me suis déjà fait féliciter de changer la couche de ma fille et de ne pas l’avoir laissée seule dans la voiture pendant que j’étais au dépanneur… À l’inverse, on juge facilement et beaucoup plus sévèrement les mamans pour un simple manque d’attention de quelques secondes, alors que souvent la charge mentale familiale est encore en grande partie sur leurs épaules. Les temps changent, mais peut-être pas aussi rapidement qu’on aimerait…

Crédit : Cathon, Bande dessinée et illustration (La Gazette des Femmes).

4) Rencontrer d’autres parents

Il est important de rencontrer d’autres parents qui vivent la même situation que nous, même si on est introvertie ! C’est un excellent exutoire et ça permet de se raconter des anecdotes et de se partager des trucs. J’avais créé un groupe sur Facebook pour organiser des « playdates ». On a eu beaucoup de plaisir et ça nous a aidés dans les moments plus difficiles. Mais pour revenir à mon premier conseil, il ne faut pas trop se laisser influencer ou juger les autres. On prend ce qu’on aime et on laisse le reste.

 5) Connaitre ses limites

Tenter d’être un super papa infaillible est très mauvais pour la santé physique et mentale (et aussi carrément impossible). Il y a un équilibre à conserver entre notre vie de parent et notre vie personnelle ». La communication dans le couple et avec les autres membres de la famille est ici cruciale. Il faut prendre du temps pour soi, accepter de déléguer quand c’est nécessaire et surtout ne pas tomber dans le piège du « guilt trip ». Même chose pour maman !

Et vous, quels sont vos précieux conseils pour les pères à la maison?

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